mercredi 20 mars 2013

L'UE veut forcer Chypre à adopter son plan de sauvetage

L'UE veut forcer Chypre à adopter son plan de sauvetage

Les responsables européens exhortent les Chypriotes à trouver 5,8 milliards d'euros d'argent frais d'ici la fin de la semaine. Faute de quoi, il n'y aura pas d'aide extérieure. Le président présentera jeudi un «plan B» aux partis politiques.

Le compte à rebours est lancé. Passant outre le vote de mauvaise humeur du Parlement à Nicosie, l'Europe, la BCE et le FMI veulent forcer le gouvernement chypriote à choisir d'ici quelques jours entre la purge fiscale prévue par l'Eurogroupe et une faillite généralisée qui coûterait encore plus cher aux 800.000 habitants de l'île.
De Bruxelles, Francfort et Washington, la ligne des créanciers est bétonnée: la nouvelle équipe du président Nicos Anastasiades doit trouver dans l'île et d'ici la fin de la semaine 5,8 milliards d'euros d'argent frais pour gager les 10 milliards d'aide financière que l'Eurogroupe se dit prêt à mettre sur la table. Nicosie doit se décider vite et surtout identifier des ressources immédiatement mobilisables. «Nous ne voulons plus ni promesses, ni plans sur la comète, ni tractations qui s'éternisent», dit-on à Bruxelles en renvoyant à l'interminable précédent grec.
 
Ce sont la BCE et le FMI qui mettent le pistolet sur la tempe et dictent le tempo. La première, par la voix de son directeur Jörg Asmussen, a fait savoir qu'elle coupera toute liquidité aux banques chypriotes si Nicosie ne réussit pas à conclure aux conditions de financement dictées par l'Eurogroupe. L'échéance, c'est la réouverture des banques qui ont tiré le rideau, il y a cinq jours. Cette fermeture et le gel des transactions imposé par le gouvernement risquent tout simplement d'asphyxier l'économie, s'ils se prolongent.

 

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