mercredi 27 mars 2013

Un nouveau Haut Commissaire aux commandes de l’OMVS

Réunis à Nouakchott le lundi 25 mars, dans le cadre des assises du 15é sommet de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), les chefs d’Etats ont désigné un nouveau Haut Commissaire.

Le choix a été porté sur la personne de Kabinet Komara, ancien premier Ministre de Guinée sous la transition de 2008/2010. La conférence de Nouakchott a également adopté plusieurs résolutions portant sur l’exécution des projets devant traduire la mise en œuvre des ouvrages de seconde génération, dégageant ainsi de bonnes perspectives d’avenir. 

Ayant fait le déplacement de Nouakchott, les présidents Alpha Condé de Guinée, Macky Sall du Sénégal et le chef de l’état intérimaire du Mali, Diokounda Traoré, ont siégé aux côtés de leur hôte mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. 

Au terme des travaux, le mauritanien Mohamed Salem Ould Merzough, a été « remercié » après 2 mandats et 10 années d’exercice à la tête de l’organisation régionale. 

Un épisode final présenté comme le résultat d’une forte pression des autorités de Nouakchott, accusées d’avoir mené « une véritable guerre de tranchées » contre leur compatriote, en arrêtant le versement de leurs cotisations depuis 2010. 

Cependant, au-delà de ces accusations plus ou moins fondées, il faut souligner que le cadre mauritanien « qui a réalisés de bons résultats » selon l’avis de nombreux observateurs, en était bien au-delà de la limite légale d’un seul mandat de 5 ans. 

Dans le cadre des manœuvres sous terraines, le président guinéen, Alpha Condé, a saisi l’occasion du débarquement légal de Ould Merzough, pour imposer l’ancien premier Ministre de Guinée, au détriment d’une candidature malienne. Ce pays se contentant finalement d’un lot de consolation, avec le strapontin de Haut Commissaire adjoint, une nouvelle création. 

Au terme des assises de Nouakchott, plusieurs résolutions ont été adoptées. 

Elles portent sur « l’électrification de la partie guinéenne du bassin du fleuve Sénégal, l’intégration des règles juridiques du code de l’organisation dans le droit interne des états, la recherche de financements pour la réalisation des aménagements structurants, la définition des critères d’évaluation des bénéfices, coûts et charges des ouvrages communs, la délimitation et la mise à la disposition de l’OMVS des domaines portuaires du fleuve Sénégal, le financement du programme de réhabilitation et de rénovation du barrage de Diama (Sénégal) et des ouvrages annexes, l’électrification des villages déplacés ou affectés lors de la construction d’ouvrages hydroélectriques, la mise en œuvre de la première phase du système intégré de transport multimodal…… ». 

L’OMVS est considérée comme « un exemple réussi » d’intégration sous régionale en vue de l’exploitation commune des ressources en eau d’un bassin traversant plusieurs états. 

Ainsi, elle a su résisté à toutes les crises politiques entre les états membres à l’image du conflit mauritano sénégalais de 1989.

AMADOU SECK, NOUAKCHOTT

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