Le ministre du Trésor polonais a annoncé que 12,5 milliards d'euros seraient investis d’ici à 2020 tandis que l'exploitation commerciale de ces gisements, actuellement interdits en France, pourrait débuter à partir de 2014.
Les investissements dans le gaz de schiste en Pologne se chiffreront à 50 milliards de zlotys (12,5 milliards d'euros) d'ici à 2020, a annoncé samedi le ministre du Trésor, Mikolaj Budzanowski.
Sur les deux prochaines années, ces investissements vont s'élever à 5 milliards de zlotys (1,2 milliard d'euros). Cette somme comprend un accord de 409 millions d'euros, conclu en juillet par cinq grands groupes polonais du secteur énergétique et minier pour l'exploitation de gisements de gaz de schiste, a précisé le ministre à la presse.
"Compte tenu de la fin en 2022 du contrat gazier russe, nous devons être préparés très concrètement trois ans plus tôt à accroître sensiblement l'exploitation de nos propres gisements de gaz. Ceci requiert des dépenses de la part de l'État, mais aussi des investisseurs privés", a-t-il dit.
Vers une indépendance énergétique par rapport à la Russie
La Pologne, pays de 38 millions d'habitants, dispose de gisements de gaz de schiste exploitables évalués à 1.920 milliards de mètres cube au maximum, selon un rapport officiel de l'Institut national de Géologie (PIG) publié en mars.
Selon le PIG, ces gisements placeraient la Pologne en 3e position parmi les pays européens riches en gaz, derrière la Norvège et les Pays-Bas. Leur exploitation pourrait lui assurer une indépendance énergétique par rapport à la Russie.
La Pologne consomme environ 14 milliards de mètres cubes de gaz par an, dont les 2/3 lui sont fournis par la Russie. Selon le gouvernement polonais, l'exploitation commerciale de ces gisements pourrait commencer à partir de 2014.
L'exploitation du gaz de schiste présente, selon des experts, des risques pour l'environnement. La méthode actuelle d'extraction, la fracturation hydraulique, a été interdite en France et en Bulgarie en raison des risques de pollution des nappes phréatiques. La Roumanie a également annoncé un moratoire sur cette méthode. En Tunisie le débat est encore ouvert.
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